A single man, Tom Ford

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[…] spécial sixties. Le cadre froidement classieux étouffe l’émotion, malgré les efforts du réalisateur : tic-tac de l’horloge (ah, le temps…), très gros plans sur un visage d’enfant (ah, la vie…). Du coup, les thèmes du film – le deuil, la difficulté à vivre son homosexualité à l’orée des années 1960 – restent confinés dans les limites d’un bel exercice de style. Heureusement, il y a les acteurs. Très loin de ses personnages fleur bleue du temps du Journal de Bridget Jones, Colin Firth livre une performance discrètement poignante, qui lui a valu le prix d’interprétation au dernier festival de Venise. Et Julianne Moore apporte une présence fantasque, en meilleure amie transie et légèrement alcoolo.

Cécile Mury