Inju, la bête dans l’ombre, Barbet Schroeder

Inju, la bête dans l'ombre

ne nous entend pas… Quand la dame abandonne ses rites ancestraux et son teint de porcelaine, c’est pour devenir une amante portée sur des cérémonies plus hard, tendance SM. Sous le vernis d’une société japonaise où les émotions ne se montrent pas, la violence serait-elle là ? Le cliché est manifeste, le film s’assumant comme rébus ludique, avec solution à l’envers en bas de l’écran. Insuffisant ? Il manque à Inju cette conviction, cette puissance de fiction que Barbet Schroeder n’a jamais mieux trouvées que dans ses tournages américains. Comme L’Avocat de la terreur, fantôme d’un film d’espionnage jamais tourné, Inju laisse voir en filigrane le thril­ler provocant, sérieux, moderne, qu’il n’est pas, volontairement ou non.

Aurélien Ferenczi